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PuyPsy_2000-20/2-14&15

Par Toll Antheaum, le 19 février 2020.

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Reprise de l'action sociale

 

   Mais je reviens donc au concret de ma situation fin 2012. Depuis 2000 mon cabinet n'avait toujours suscité ni intérêt ni réaction. Dans le dispensaire psy voisin – strictement à un coin de rue de ma plaque – le secrétariat n'avaient pas connaissance de mon existence ; sinon on entendait « n'allez pas chez un psychanalyste, restez avec nous, nous qui savons traiter les paysans (sic) ». La conception de la psychanalyse par étapes, étages, explique ces mésalliances professionnelles. Également en effet je restais toujours totalement ignoré de mes collègues – « psy-chics » – c'est à dire de la psychanalyse des premiers-étages. C’est ma personne professionnelle qui est concernée et ses travaux dont une part , archéologique (AMO), est indubitablement recevable et au degré d’une alarme lorsqu’on mesure l’accroissement des tensions communautaires religieuses de l’actualité occidentale. Pour cela, l’accueil dans les réseaux sociaux que je sondais également est encore plus intéressant :

   Avant qu’on puisse observer l’opinion hors les structures d’influence – tels les réseaux d’éditions, filières scolaires, hiérarchies d’université etc.. – on a pu supposer qu’elle était finement orchestrée par ces organismes idéologiques, sociologiquement repérés. Puis le tissu acéphale de la toile Internet a livré aux masses des réseaux. Avec leur potentiel de déborder le contrôle de ces institutions, on peut attendre que les vérités censurées surgisse de leurs trames. C’est ce que troisième étage de la psychanalyse avait annon en l’appelant « rizhomes » et.. il s’avéra qu’effectivement on pouvait attendre ! Cette ‘coiffe’ s’éclipsant comme dernier étage, il resta.. le silence.

   J’ai déclaré dans le vide où le son ne porte pas, les définitions que la psychanalyse apporte une fois qu’elle est accordée au milieu informatique. La masse reste apathique. Reconnaissant les découvertes (découvertes archéologiques, neurologiques, génétiques etc..) et les démonstrations (psychohistoire, sexologie, sociologie etc..), malgré tout, en dehors de toute contrainte elle n’agit pas. Averti par la lecture de l'Histoire de la Science et des Découvertes, j'ai pris mon parti d’a-social attendu et encaissé la vérification du rejet de principe. Il n’était pas à piori certifié (l’inattendu de la toile aurait pu surgir, motivant une "présomption d’intelligence") mais puisque le verdict fut l’abrutissement ou la débilité essentielle, il fallait prendre des mesures d’appareillage ; elles étaient simples : durant sa combustion propulsante, la psychanalyse en 68 avait dégagés des algorithmes des Discours Sociaux. En 2013, la physicalité de l’artificielle "intelligence" était à portée d'instrument et c’était le moment de passer avec ces formules, de la théorie à l’action.

 

   Je commandai alors en 2014 la programmation informatique de ces algorithmes, en une plate-forme procurant sur le web, une appli de gestion de communauté, comparable aux réseaux sociaux devenus à la mode, mais circonscrite à l'usage de groupes qui s’en constituent propriétaire. C'est un 'logiciel libre' permettant la discussion, l’élaboration de lois et calculant les votes à l'abri de leur annexion par les grands marchés. Associations, entreprises, troupes ou conseils y trouvent une Assemblée Générale permanente, c’est à dire un gestionnaire en temps réel aussi nommé cyberdémocratie. Cet utilitaire n’existe nulle autre part sur le web et c’est aussi remarquable que les autres traces d’apathie, car cet outil communautaire si simple et désiré, réalise physiquement "le sens de la civilisation" telle que l’Occident l’a destinée.

   On dirait qu'il n'est pas facile de croire le rêve advenu. Faute de technologies de l’information suffisantes, ce régime mythique ou idéal n'avait été qu'une promesse. Bon an mal an les démocraties ont cahoté sur les chemins du mensonge, son effet hypnotique, suivant la forme dite "représentative". Leurs durées de mandats, les longues circulations de débats, ont bien été dénoncées dernièrement mais nous serions arrivés à ne plus croire au régime citoyen projeté. Au contraire, l’instantanéité du compte-rendu des pouvoirs, l'immédiateté de la délégation, les délibérés en temps-réel, sont vus comme des idées folles et dangereuses. En masse, de gilets, jaunes ou de laquets il n’est pas admis que pour la première fois dans l’histoire, les conditions d'une démocratie sont devenus une réalité.

   Je nommais ce programme APSO. Une fois mis en-ligne et à libre disposition, j'ai eu quelques occasions de le présenter en conférences. J’expliquais que la psychanalyse des discours sociaux avaient fourni leurs mathèmes, les algorithmes de la gouvernance. Je ne peux pas rapporter en écho la voix blanche d’un maire qui raidi dit «..mais il nous parle d'une cyberdémocratie..»  ; si leurs clap-claps m'avaient giflé, ils auraient furieusement applaudi ; mais je savais probablement avant eux que l’introduction d’une mise à jour technologique, dans une société percluse de sclérose, allait être l’objet de défenses et d’opposition du vieil ordre. L'épreuve décisive fut donc lorsque je la proposais à d'éventuels groupes d’adolescents, pour une "initiation à la démocratie". Leur usage si journalier des réseaux sociaux, leur quête de communautarisme, leur découverte d'un monde adulte si trouble, les disposant plus facilement à tester un tel programme. J’informais le milieu pédo-psychiatrique de sa disponibilité. C’est à ce moment que se sont élevées les attaques ouvertes et violentes. Il faut alors préciser un autre élément du contexte :

 

   Après le colloque H26 (2006), puis les Sessions de Soin Social (2008-9), la publication en version web et papier de La Sainte Éthique (2010) et les quelques interventions aux législative (2012) avec ‘le partidelintelligence.org, je livrais en 2014 sur la chaîne publique Youtube, la nouvelle série des dix-huit conférences qui détaillait la nouvelle histoire de la psychanalyse, à la lumière révélée par les dessous de la Science-Fiction et le jeu découvert de Bernays-Campbell (International Psychoanalytical Association contre Astounding Science-Fiction). J’intitulais cette série « LaScène » [75], qui n'était pas celle de l'Eucharistie comme on me le demanda immédiatement, mais la réponse à La Société du Spectacle que le post-modernisme avait offert au lieu de l’anti-psychiatrie et d’une écologie avertie des lois psychiques de l’environnement (Écosophie/Guattari). À ces conférences participait un auditoire de plus en plus réduit : une intervieweuse à la caméra, un professeur de philosophie et deux collègues (psychiatre et psychologue). Les professionnels s’engagèrent dans la promotion éducative d’APSO [80] et nous fondîmes en 2015 « Addons », Association d’adolescents destinée à cette fin (objet : initiation de l'adolescence à la démocratie par le réseau de gouvernance collective APSO).

   L’acte qui répondit fut catastrophique. En contrefort de la citadelle qui siège sur sa colline, règne dans sa vallée l’Hôpital Psychiatrique départemental, principale ressource économique de la région. La direction de cet établissement lança une dénonciation publique de mon activité de ‘gourou’. À l'occasion de la Semaine Nationale de la Santé Mentale, la directrice en personne prit d'assaut la vitrine de l'Association APSO, en balayant les prospectus comme Jésus-Christ les marchands du Temple, et convoqua mes collègues pour une sanction privée qui se tint dans ses bureaux. Il fut annoncé à ses employés, infirmiers et aux deux psychiatre et psychologue, que toute perpétuation de quelque relation avec moi serait punie d'une mise à pied de son établissement.

   Un tel chantage à l’exclusion pour des motifs regardant des activités hors son établissement, interdire des contact sociaux, confiner ses administrés, sont des mesures caractéristiques d’une secte – c’est à dire ce dont elle m’accusait. Le renversement hystérique est bien connu et ce n'est pas une légende, non plus que les mécanismes Novlangue appelés pour le premier « projection » et « dénégation », « processus primaires » pour la seconde. Ils sont notamment typiques venus d’un hôpital psychiatrique les brandissant à sa tête ; dans ce tête-à-queue, tenu d’une autorité souveraine du régime de la citadelle, personne n'osant dénoncer l'ambiance chronique qui se révélait explosive, les infirmiers et le psychologue se soumirent sans faire un pli. J'ai vu durant les jours suivants des vitesses de changement de trottoir record. Seul le psychiatre, un brésilien ébahi, résista sans comprendre la menace. Durant les mois et les années qui suivirent, il fut pour ainsi dire ‘détruit’ ; je préciserai plus tard comment ; il est à ce jour encore soumis à des procès et à des traitements inimaginables. Sans pour autant faire usage de formule emphatique, on peut dire que l’oppression avait dès lors montré son visage.

 

   Je n’oublie pas être en pays réputé ronchon et critique – on pourra dire que j'en suis juge et parti ; mais sa gouvernance a dernièrement relevé une précipitation sur la matraque et le coup de balle dans l’œil qui a surpris le peuple souverain. Que la police tape sur les torts et travers passe pour son métier mais la psychiatrie est faite pour évincer les abus de pouvoir, narcissisme délirant etc.. Mes années de formation se sont déroulées lorsqu'une dérive de la psychiatrie-politique a été interrompue ; elle avait été signalée en une URSS qui ne savait pas trop bien cacher ce qu'elle faisait. Elles enseignèrent l'équilibre qu'il faut précieusement entretenir entre le penchant pour les salles d'isolement, overdoses de camisoles chimiques, électrochocs et pourquoi pas les tourniquets quand tout cela est nécessaire, et les penchants d'une parole analytique qui soigne en libérant. Cet équilibre était figuré lors de mon premier cours de psychiatrie, par le Pr Bailly Salin tenant d'une main sa carte de police et de l'autre le micro de son enseignement de psychanalyste. Il expliquait qu’une psychiatrie n'existe que si ses administrateurs n'empêchent pas ses psychiatres de parler librement et de s'entretenir.

   Du point de vue de cet enseignement qui fut délivré à partir de 1968, l'étrangeté d'une ex-cheftaine de supermarché muselant sans être inquiétée une association et une profession libérale, équivaut à celle d'un évêque formé à la biologie qui n'entendrait rien à la conjonction de la psychanalyse et de l'écologie. À cet étage qui s’appelle sa coiffe, le lanceur, porte sa cargaison au travers d’un milieu encore hostile. À cette haute altitude de culture raréfiée, l’atmosphère est relâchée en processus primaires, les mœurs d’administration et de pouvoir n’ont de raison que violence et fric (la signification dialectique n’y a plus de souffle ou de portance) ; mais on y repère que la psychiatrie est destinée à régler les affaires du monde autant qu'il s’avérera que c'est une pathologie mentale qui fera le dernier obstacle à son épanouissement.

   Quand cette coiffe à son tour atteint la région où l’informatique devient suffisante, là où la barbarie occupe les derniers espaces d’une intelligence quasi disparue, sa protection s’ouvre et se détache. C’est le moment où la psychanalyse effective, son agence opérationnelle pure et simple, est pour ainsi dire posée sur sa trajectoire, dans le vide et en apesanteur suspendue. C’est ce module porteur du nom APSO, qui en 2016 s’est trouvé en position, dans son environnement propre à se déployer.

 

suite

Psychologie de Nous

 

   Par étages la Psychanalyse....

 

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[75]   http://lasainteethique.org/2014/lascene/lascene_C0.htm

[80]   http://lasainteethique.org/apso/ & http://lasainteethique.org/leparti/2015/htm/20150107_B-Statuts.htm