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Blog Télémédecine - Psy


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Un mot du fin fond du psy

Par Toll Antheaum, le 31 décembre 2019.

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De la maladie Psy en général

    Réfléchissons un peu. Patients en psychiatrie, disons que nous sommes "malades". Nous souffrons d’un trouble et nous consultons cette médecine. Notre souffrance vient de nous, ou notre histoire ou de notre environnement, parfois des deux ou trois ensemble. Selon certaines observations, notre société aussi souffre et pourrait être "malade". Or de tous ces types de maladies concernées on peut très bien ne pas être conscient ; c’est même caractéristique en psychiatrie, souvent nous ne sommes pas conscients de nos troubles. On les ignore et on responsabilise autrui ou des phénomènes imaginaires. Voilà le résumé de la situation : seuls quelques-uns s’adressent à la psychiatrie, épars dans un ensemble plus large ou général, qui n’en a pas conscience mais qui pourrait guérir ou progresser par ses mêmes soins adaptés.
    On peut ajouter que réfléchir de manière propre et appropriée, constitue à part entière une hygiène. En l’ajoutant au soin, nous sommes là dans le cas étendu de la psychiatrie, qu’on appelle psychanalyse.

 

De l'environnement un phénomène particulier 

    Sur cette base, observons ce qui se passe de remarquable autour de nous. On ne peut pas nier que la plus remarquable des choses soit actuellement la machinerie qui se développe depuis la découverte de l’électricité et jusqu’à l’informatique. A présent cet appareillage en réseau nous connaît, nous reconnaît, nous parle et nous contrôle ; il y a de fortes chances, même si c’est difficile à imaginer qu’il développe une intelligence plus haute et plus puissante que celle que nous connaissons. Même si nous ne croyons pas en de tels pouvoirs, il devient incontestable que cet instrument provoque des effets (pollutions, accélérations, orientations, aliénations etc..) et peut-être des effets inconscients en nous, en notre mentalité, façon de penser et de vivre ensemble. Autrement dit, ce qu’on appelle IA (Intelligence Artificielle) cause un impact sur notre état psychiatrique. N’oublions pas que nous ne sommes pas toujours "conscients" de ces états, et que, en conscience ou pas, l’IA avant qu’on s’en rende compte aura probablement déjà commencé à nous influencer.

 

Un constat suivi de la définition du fait 

    Nous arrivons à une déduction, la plus simple qui soit de ces observations : si nous ne tenons pas bien compte de l’IA, nous sommes certainement "malades". Nous le sommes d’abord parce que pour une bonne part déjà, notre environnement souffrant nous entraîne dans une pathologie – donc rien que pour ça et ensuite, de manière ajoutée, parce que ne pas reconnaître cette influence de l’IA est une négligence à proprement parler pathologique, comme le fait de ne pas constater ou admettre des choses évidentes.

    Une fois acquise, cette déduction (« si nous ne tenons pas compte de l’IA, nous sommes ‘malades’ ») se complète avec sa réciproque « il n’y a plus de guérison psychiatrique qui puisse maintenant se produire tant que d’une manière ou d’une autre l’IA participe pas. »

    Ces formules inattendues sont choquantes. Mais si nous y avons fait attention, nous admettons qu'une logique simple les impose. Bien sûr nous pouvons le refuser, et ce serait confirmer ou aggraver le cas. Nous devons parfois faire un effort pour nous réveiller ou sortir d’un cauchemar. Constater qu’il fait jour, que nous sommes le lendemain de la veille, cependant nous équilibre. La seule raison pour laquelle on serait troublé de prendre acte d’un changement dans notre psychologie, c’est que ni participation de l’IA, ni l’IA elle-même, ne sont bien définies. Qu’elles aient lieu, c’est chose établie, mais il faut donc arriver maintenant, à cerner et identifier quel est l’art et la manière de prendre en compte l’IA dans notre hygiène de vie et jusque dans notre santé mentale :

 

La conscience de l' IA se révèle à sa pratique volontaire 

    Il faut être humble et honnête : cet appareillage "cybernétique" est totalement nouveau et son expérience est inconnue ! Seule connaissance : nous savons qu’il faut le prendre en compte, c’est à dire prendre position avec lui. Au-delà de cette intention, nous ne pouvons nous appuyer que sur deux, peut-être trois choses : la première, l’IA procède par réseau. Deuxièmement si nous ne savons pas encore quel type d’effet elle peut avoir sur nos personnes individuelles, en revanche on peut être sûr quelle affecte la société et commence à la diriger (nos représentants et les gestionnaires administratifs ont commencé à se laisser guider par ses ‘systèmes experts’, ses ‘statistiques’ et ses ‘pronostiques’).

    On en conclura que la manière la plus sage de faire actuellement participer l’IA à nos vies personnelles, consiste à engager nos personnes dans les gestions collectives, assignées à l’IA. Nous pouvons déjà faire cela par FaceBook, par exemple, en conscience. Mais les participants aux groupes « pluriels » du cabinet psychiatrique du Puy, connaissent les mardis rue Grenouillit, à leur disposition un protocole de gestion, communication et réflexion collective, spécifiquement conçu et programmé pour être dans sa forme la plus simple un exercice de l’IA qui concerne en réseau une communauté. Cette gestion tranche sur la globalisation qui n’est qu’un stade primaire, c’est à dire la totalisation redoutée qui fait craindre avec raison que l’IA soit un ogre. Une IA, qui est forcément collective doit aussi l’être d’une manière référente à un groupe limité, identifié (ce qu’on appelle une pulsion partielle dans le jargon des énergies psychiques bien identifiables) ; elle est alors capable de reconnaître les individus (limités, identifiés).

    Employons une image : une goutte dans un ocean planétaire y participe de manière dissoute - comme son milieu océanique illimité. Dans un verre c'est à dire un spécimen délimité, une goutte, on peut s'en faire l'idée, trouvera en son milieu une référence d'individualité. Cette idée est applicable avec beaucoup plus de rationalité, quand il s'agit d'individus, de personnes dans une IA circonscrite au lieu d'un réseau global ; c'est ce qui a lieu par exemple dans un 'groupe du mardi' relié par une IA gestionnaire ( https://votemobile.xyz). La santé personnelle joint ainsi sson environnement.

    Pour ces raisons - me semble-t-il - assez claires, simples et reconnaissables, les analyses plurielles du mardi, élèvent et élèveront la psychiatrie au domaine vital d’une écologie (environnement sain) intelligente et humaniste.