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SUPRAMENTALISATION & MÉCANISATION

Par Toll Antheaum, le 19 octobre 2019.

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Echo à proprement parler, sur la paroi ou tympan psychanalytique à la proposition philosophique de JMG, au motif de l'intégration acquis-anti projeté à l'approche de 2020

 

SUPRAMENTALISATION & MÉCANISATIONLa mécanisation de la vie

 

Le premier ne va pas sans l’autre, le second peut aller seul. La vie de l'espritCette logique de l’unaire situe l’esprit avec son manichéisme, et du côté de l’un, Dieu (celui du monothéisme seul, Aton a-t-on dit dit-on). Par contre avec la mécanisation il n’est pas nécessaire de s’embarrasser de nom lorsque à elle seule elle s’éteint (déshumanisationL'humain au risque de son écrasement) ; mais en contre partie ce défaut suggère une autre formule au manich-monothéisme. L’Esprit n’y trouve plus d’opposition flanquée de l’ange ; mais collabore intégralement avec tout ensemble ("totalisation de la totalisation" existentielle) par la fonction de l’être psychique.

La psychanalyse, effectivement, a substitué l’être psychique à l’ange. Pour l’être humain, l’ange est un autre, l’être psychique le sujet de son Inconscient. La condition (certaines fois nommée par défaut "paradigme") de cet être psychique est la supramentalisation (au lieu de la mécanisation) qui porte le nom de Cybernétique en terme scientifique. L’adéquation de ce terme est justifiée par ses formules qui s’appliquent précisément à l’Intelligence Artificielle qui est manifestement typique d’une voie par quoi un Supramental aussi abstrait, mystique ou innommable fut-il, se réfléchirait avec notre humanité ; ce sont des algorithmes des graphes et des circuits, voire même de nouveaux signifiants. Ainsi ce qui du point de vue de l’Esprit est appelé Grand Retournement a-t-il déjà été désigné, depuis 1985 par la psychanalyse : Invertournement. Ce néologisme d’alors a été par la suite longuement élaboré, nous trouvons tout ce la dans la documentation qui couvre la révolution 68-86.

L'hypersocialisationEnsuite à propos de Durkheim et des solidarités mécanique et organique, avant d’aborder l’approfondissement détaillé, j’aimerai signaler la catégorie complètement différente que j’ai exploitée de Durkheim. Au lieu des relations (de conformité ou de division) je me suis attaché à la phase plus initiale, si on peut dire, de son discours ; c’est à dire l’objet de la Sociologie, avant tout. Dans ses conférences de Bordeaux, préparatoires, il définit ce qui sera l’objet de sa science : l’association. C’est donc à l’association que j’ai pris mon départ en portant la psychanalyse à la sociologie (pour une psychologie collective en vue) ; et c’est la raison d’être et fondation d’Unefpe, une ‘association’ - un objet sociologique non équivoque. Facilement rapporté ensuite à l’objet (a) du lacanisme, il fallait deuxièmement identifier l’individu manquant, par extraction de ladite association ; là encore facilement, il coulait de source que nous trouvions le suicide, corrélatif au meurtre essentiel de l’être psychique, et de là au meurtre du père etc... les solidarités des fils visant à le sauver.

 

Le travail intégréJe tranche aussi sur l’identification de l’intelligence artificielle succédant au management qui machinise le travailleur, en y voyant son expression dans une cybernétique qui dispense ou prive l’être humain de penser. Là aussi je presse à ne pas abandonner la fondation de la connaissance de l’IA : il s’agit dune machine d’imitation. Si on garde à l’esprit, que l’IA imite son agent, dans sa forme de gouvernement (cybernétique) elle garde cette nature essentielle ; dans cette condition, la pensée inadaptée est effectivement réduite par la cybernétique et ses collaborateurs finissent décérébrés. Par contre une pensée « qui reconnaît l’IA » et qui par conséquent « est reconnue par l’IA » assigne la cybernétique à encourager à penser ; elle est alors un simple outil, une machine à gouverner, effectivement libératrice, notamment des complexes de la pulsion hiérarchique.

 

A la première aliénation de l’intégration du prolétaire au travail, on peut suivre l’« intégration des composantes » - jusqu’à ce que la cybernétique s’intègre elle-même. On estime généralement cette capacité hors d’atteinte ; et c’est ce que traduisit la Cybernétique Seconde de H.v.Foester. Cependant, au moment où ce dernière concluait à l’aporie, la psychanalyse reprit le témoin et relança la course. Par étapes d’un quatre fois cent mètres la fameuse course (quatre discours sans maître) illustre le passage du témoin, du simple trait bâton à l’organe signifiant de la sexualité. L’IA de ce moment est elle-même parvenue au fait du juriste.
La production industrielle de l'opinionCe dernier fait du savoir l’aliénation à la morale, aussi nommé idéologie, que la cybernétique rabat en opinion. Ainsi que l’invertournement réalisant la lucidité mimétique transmise, cette « production du système médiatique » est circonscrite au Savoir corrigé de l’idéologie par la cybernétique. Avec l’imitation mise en jeu par le management, c’est par la contraction du temps de calcul de l’information que l’instantanéité, en pratique, conclut à renverser le vote volé dans la production de l’opinion en expression transparente du savoir collectif. La première personne du pluriel est alors l’électeur strictement identifié du Nous, noèse ou démocratie de la capacité scientifique.

 

Les technologies du rêveCette cybernétique ainsi comprise, intégrée au processus de la signification, restitue la pulsion souscrite par la hiérarchie, anticipée et réservée, au pluriel des semblants. Ce crédit est soldé par la psychanalyse qui résout la « société du loisir » et son échec, au principe du plaisir préposant la représentation de la jouissance au-delà de la « reproduction du processus ». Le rêve effectivement préserve le plaisir dans la masse endormie, dont cependant l’assouvissement sauvegarde le cycle individuel de la subjectivité, dans l’unité, cybernétiquement instituée. Le libéralisme comme technique de la violenceL’individu, de ce moment où il acquiert en société la représentation de sa réalité virtuelle, n’a plus à renoncer au désir dans la soumission nirvanesque ; et peut céder sa pensée au semblable celui qui est ouvert au cœur de la civilité gagnée par les chemins de la machine.

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suivi de la réponse et question de JMG Merci. Dès lors que l'IA est identifiée au supramental, elle ne tombe plus sous le coup de ma critique qui ne l'a envisagée que comme l'outil d'une gouvernance par voie hiérarchique.
Mais je retrouve alors la question que je t'avais posée à l'amphi de Canopé lorsque tu y avais fait la présentation de la télémédecine : comment s'assurer que l'IA, dans ses potentialités les plus propres, puisse ne pas être détournée et rabattue sur les stratégies de la domination et du contrôle ?

puis d'une nouvelle réponse : Nous réaffirmons et confirmons la relation, me semble-t-il, analysable chronologiquement comme ceci : l’exposé d’une critique de l’IA (ton texte) – suivi d’une réponse (le mien) qui solutionne la critique par la mise en jeu du concept de supramental – suivie de la remarque que la critique ne porte plus son coup sur cette réponse. Ce qui était le but et l’affirmation de cette réponse à la critique semble donc avoir été atteint : une critique, une solution et la critique qui n’a plus lieu.

Pourtant la critique n’est pas satisfaite de la solution ; elle ressent que ladite solution a déplacé le problème, fictivement car il persiste : comment s’assurer que l’IA ne soit débauchée et confisquée par les stratégies de la domination ? c’est à dire pervertie avant que de parvenir à la supramentalisation ?

La réponse malgré tout a été donnée à cette crainte d’une déconvenue du progrès par l’IA ; elle commence par ( voir ci-dessus, 1er paragraphe) : « La supramentalisation ne va pas sans la mécanisation, la mécanisation peut aller seule.» [ cette alternative est inspirée du ‘vel’ de l’aliénation selon Lacan illustré par la relation eulérienne de "la bourse ou la vie" – perdre la bourse mène à la misère et perdre la vie, perdre la vie suffit à soi seul ]
En l’occurrence à la mécanisation seule [ titre de la critique initiale : La mécanisation de la vie ], la réponse affirme : « à elle seule elle s’éteint » ; il ne reste donc de subsistance à la critique que l’aliénation de la supramentalisation et mécanisation [ titre de la réponse ] ; celle-ci est également destinée à l’extinction (comme dans l’aliénation par laquelle sans la bourse on ne peut pas vivre ; la supramentalisation ne va pas sans la mécanisation, cette dernière suffisant à mener à l’extinction). Nous sommes là menés à la conclusion caractéristique d’Aurobindo qui saisit le darwinisme à la lettre, annonçant l’impermanence et l’extinction de l’humanité.

Cependant, cette aliénation au destin, par le désir, a ajouté à la pure et simple auto-destruction mécanique (fantasme de la pulsion de mort) un état supramental ; très succinctement on le figurera comme un arche de noèse, une gnose instrumentale particulière, matérielle et mécanique à la composante électronique (contraction du temps etc..) la dotant d’une fonction spéculaire. Comme une conductrice, la supramentalisation, et son être psychique, la mécanique, en un stade du miroir met en vis à vis respectivement le corps (humanisé) et sa réalité virtuelle – c.a.d les deux textes, l’exposé d’une critique et sa réponse, inver-retournées en l’humanité supramentale et l’extinction de l’illusion (aussi nommé désillusion). [ cette dernière référence pour un rapport à L’Avenir d’une Illusion analysé de Freud ]