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Blog Télémédecine - Psy


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Patience et Pouvoir

Par Toll Antheaum, le 12 octobre 2019.

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Au cours d’un échange de travail, le point de vue phénoménologiste est associé à celui du structuralisme – deux catégories approximativement appelées, et un discours en général inaudible dans un milieu de bruit, presque parfait pour laisser dire des choses innommables (suit en bleu mon interlocuteur ; en noir ma réponse)

 

Je n'arrive pas à comprendre et décrire encore la "généalogie relationnelle" où la relation à l'argent (un médiateur et une mémoire) qui va détruire la relation inter-espèce, inter-humaine et le sentiment humain, ainsi que la forme, l’environnent; le Monde et la Planète.

La hiérarchisation du Monde par l'argent d'où le plaisir de pouvoir alors constitutif de l'ego scientifique qu'en étant dépendant, va dissocier l'argent et le savoir où il n'y a pas de Science libre.

Ce même critère touche à la Politique et aux politiciens.
La temporalité du pouvoir va se constituer alors dans un grave problème en étant dépendante d'une transmission et d'une mémoire pour pouvoir être inscrite dans la cohérence du temps.
L'administration devient chargée et elle se retrouve comme le lieu du symptôme ou de l'incohérence.
L'équilibre de pouvoir au niveau d'un système devient une chimère.

La Science positive ne peut pas observer la pathologie de la forme (morphopathologie) d'où la crise écologique (relation et morphogenèse ou production de la forme) parce que son ego est pris dans la compréhension et manipulation de la forme - elle n'a pas la distance nécessaire et le temps pour comprendre sa production qui est toujours référentielle ou relative ; elle ne comprend pas la forme et la crise de la forme ; elle manipule la forme ce qui se constitue dans le grand problème industriel dont le problème de production et distribution de l'argent par niveau hiérarchique ; elle pense encore que la pathologie, c'est une déviation de la forme et le pathologique, une déformation ; c'est la négation de l'évolution humaine dont une grave incohérence et contradiction parce que le nouveau n'aurait jamais une possibilité de forme et d'être formalisé dans ce système.

Je suis en train de faire ça à Paris !

QQ vous pensez ?

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Je vais rédiger ma réponse sur ce blog, média public, sachant l’état courant du temps présent qui consiste à engouffrer des informations en guise et pour ne pas réfléchir. Or ces propos demandent une réflexion, c’est à dire opèrent une transformation de la pensée. Ils sont donc une vanité ; cependant que la suite leur donnera peut-être raison.

A ta phénoménologie de la forme, je crois la médecine capable d’ajouter une de ses notions ; celle de la douleur, en rappelant quelque point de vue selon lequel la douleur est provoquée par, uniquement et strictement équivalente à, une déformation d’organe (à proprement parler cause, et cause de toutes, douleurs). C’est la première notion qui me (re)vient à l’esprit et qui se pose comme une espère de préambule à ma réponse. Parce que si cette notion est exacte, dans une perspective d’évolution de la forme, on voit l’intrusion surprise de l’analgésique, voire de l’anesthésie. La douleur d’habitude normalement protectrice, deviendrait un obstacle dans l’espace spécifique d’une crise évolutive, crise de la forme.

Deuxièmement - où je sors du préambule pour entrer plus précisément dans la réponse – dans la grande ignorance des solutions de l’avenir, il peut y avoir des indices et des probabilités des plus réalistes futurs. L’une de ces options est celle de l’ectogène, utérus artificiel et par conséquent modification gigantesque de l’idée maternelle. (Henri Atlan un des seuls à oser écrire sur ce thème, ne parle d’ailleurs que de cette épreuve féminine, comme s’il n’osait pas penser au-delà, à la modification de la psychologie de l’enfant humain né dans ces conditions).

Alors nous pouvons aborder la généalogie relationnelle dans le climat de la destruction ou de l’évolution en cours ; nous avons laissé un espace possible à l’anesthésie (sur toute la gamme chimique ou propagande) et posé (hypothétiquement) un prototype de corps plus primordialement nouveau que trans-formé (je raisonnerai à partir de l’ectogène primordialement, secondairement de sa forme en évolution). d’une part sur cette base, de ton côté tu proposes de raisonner cette généalogie en fonction de la relation à l’argent.

Je crois que l’apport que l’on doit à Verdiglione (et à Lacan qui travaillaient sur ce thème de concert) est tout à fait approprié. Ils ont établi un concept du Semblant, comparable au grain du miroir, comparable à la monnaie – ce sur quoi peut se réfléchir toute forme éclairée, tout objet valorisable. L’ « identification au Semblant » - (en confrontation à l’identification au Signifiant et/ou manque) à l’époque des machines désirantes, des corps sans organes et autre cérémonie de ‘chiffrage’ - paraissait à Verdiglione l’étape psychologique de notre évolution.

Ni l’un ni l’autre ne l’ont avancée jusqu’à cette frontière que je vois dans l’ectogène (s’il doit s’imposer par l’état de pollution des ‘ventres’) ; et leur apport par conséquent trop faible, a été repoussé, rejeté jusqu’à présent. Je crois donc qu’il y a lieu de le reprendre avec cette circonstance de la mise en retrait de la mère utérine (après que la mise en retrait du père ait eu lieu au résultat des procréations artificielles). Mais encore me semble-t-il, pour que cette reprise soit possible, faut-il ne pas négliger un quatrième ou cinquième élément :

La crise de la science (et/ou de la forme) dont nous parlons, se coordonne à des données historiques dont on vient de compter l’ectogène (c’est un futur, une hypothèse). Il en existe une autre, plus objective mais éteinte ; il s’agit de la dissidence qui a été l’élément social typique, original du 20em siècle et provocateur de concepts réellement évolutionnistes (antipsychiatrie, analyse institutionnelle). Autant l’ectogène n’est-il pas (pas encore) – autant la dissidence n’est-elle plus (le plus iconique, Julian Assange, est appelé « animal sacrificiel » (sic/Khashoggi) par le régime de l’argent/religion) ; mais on peut se servir de la structure qu’elle a laissée documentée pour figurer quel va être et comment va s’inscrire l’être humain ectogène (si l’avenir parvient à extraire le corps humain de la pollution et dégénérescence). Ces individus et corps hommes ou femmes, seront tous marqués par le changement d’état femme-mère. On peut donc estimer que ce sera principalement l’inscription de la femme qui caractérisera le passage. En résumé, nous pouvons conjoindre ces deux faits : la femme (et/ou identité féminine) et la dissidence. Je pense qu’il y a matière à faire des propositions réalistes d’un avenir sur ces données et conjonction.

Assez simplement, après ces difficiles réflexions, on peut conclure à une alternative, une comparaison possible : d’une part avec ce que l’ego et l’argent agence d’identification au Semblant, pur et simple (décrite par Verdiglione), délaissant le ‘ça’ (le ‘id’, freudien, relatif au moi & surmoi), c’est à dire abandonnant en fin de compte la vie à la dégradation, dégénérescence – d’autre part, comparaison avec ce que la femme permet de prolonger et d’étendre ledit semblant jusqu’à la chose (autrement dit : réserve de capacité à s’identifier au ‘ça’ dans le Semblant). Prosaïquement je parle de l’aptitude à investir par l’argent la nature (au lieu de l’inverse qui investit l’argent dans l’argent).

Le pouvoir de loger le ‘ça’ dans le semblant, s’il est un pouvoir potentiellement féminin, ne peut toutefois s’accomplir, se réaliser que par une politique de rupture, en ce cas soutenu par la femme ; or celle-ci qui en fait l’effort, en l’état précisément actuel, le fait en vain, on le constate (la femme politiquement n’émerge pas). Au-delà de ce potentiel, en acquérir l’aptitude, demande un évènement et une organisation qui, au terme de ce petit examen, pourrait être cette évolution passant par la provocation de la femme par la venue et l’avenue de l’ectogénie.